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Le puits canadien dans sa tranchée

Une VMC c’est bien mais sans un puits canadien (ou puits provençal) ça n’a que peu d’intérêt car sans celui-ci, on ferait directement entrer de l’air glacial en hiver et de l’air chaud en été… on perdrait donc tout l’avantage de notre belle isolation.

Le puits canadien : il s’agit certainement de la technique la plus ancienne et la plus facile à mettre en place . Utilisé au Canada pour maintenir l’habitation à une température hors-gel en hiver et en Provence pour la refroidir durant l’été , il consiste à faire circuler de l’air, en provenance de l’extérieur vers la maison, dans un conduit enterré entre 1m50 et 1m70. A cette profondeur et sous nos latitudes, la t° restera entre 10° C et 13° C toute l’année. Pour que l’air puisse prendre la t° du sol, il faut que ce conduit ait un diamètre d’environ 200mm et soit long d’au moins 50m. Pour gagner en rendement et pour éviter la condensation à l’intérieur de celui-ci, il est préférable qu’il suive une légère pente et d’utiliser un tuyau à la surface interne lisse et externe dentelée.

Dans notre cas, 4 VMC sont utilisés, le premier va puiser son air à la fois dans les pièces humides et dans le puits canadien pour le pulser dans la pluparts des autres pièces afin de renouveler l’air progressivement. Le second puise exclusivement l’air dans le puits et le pulse dans une pièce froide utilisée pour le stockage de nourriture entre autre. Le troisième extrait l’air humide de la piscine, en retire le condensat et le réinjecte dans la piscine. Et enfin le dernier placé sur la hotte de la cuisine servira à extraire l’air de la maison. Il est en plus équipé d’un filtre piège à graisses et d’un système de récupération de chaleur pour le chauffage de la maison.

Le chauffage quant à lui est assuré d’un côté par des panneaux solaires et de l’autre par un système de pompe à chaleur. Son fonctionnement est similaire à celui d’un frigo. Alors que ce dernier prend les calories à l’intérieur pour les rejeter à l’extérieur, la pompe à chaleur fait l’inverse, elle va puiser les calories issues d’un milieu externe pour les injecter dans notre système de chauffage.

Les pompes à chaleur ou PAC « pompent » en générale leurs calories dans l’air, l’eau ou encore le sol. C’est cette 3ème solution qui est la plus couramment utilisée, on fait pour cela parcourir un liquide dans un réseau de tuyaux ensevelit à une profondeur de 70-80 cm. La PAC va alors extraire les calories du liquide pour les injecter dans le système de chauffage de la maison. Ce système pose néanmoins quelques inconvénients car au dessus de ces tuyaux, la végétation ne pousse pas toujours bien et on ne peut pas planter d’arbres ou encore construire un mur.